Portrait de Cimadienne - Régine Bouchel, à Caen22 juillet 2016 | Portrait réalisé par Marion Rouillard ![]() Il y a une douzaine d’années, elle a entendu parler de La Cimade par des amis d’amis. Et pas des moindres, puisqu’il s’agissait en fait de Joël et Jeannette Le Billan, alors très actifs à tous les niveaux de La Cimade ! Intéressée depuis toujours par la réflexion politique, elle y a vu une association capable de croiser l’accompagnement individuel des personnes, qui faisait sa joie professionnelle, avec une réflexion sur la politique et la solidarité internationale. Elle était alors encore en activité, en tant que psychologue auprès de l’enfance inadaptée. Passant déjà ses journées en réunion, elle n’a pas eu envie de s’en rajouter d’autres, et elle a donc suivi d’un peu loin la vie du groupe local de Caen. Au moment de la retraite, patatras ! Elle est tombée dans le chaudron et se retrouve aujourd’hui prise par des tâches que lui imposent l’administration… pour, par exemple, faire inscrire La Cimade à la maison des associations de Caen, en fournissant les statuts de l’association, son bilan financier national, etc… toutes choses qu’elle n’imaginait pas avoir en main un jour ! La région Normandie fait partie des régions Cimade qui n’ont pas (encore) de délégué national en région (DNR). Aujourd’hui, elle fonctionne avec un bureau et un conseil régional, même si le choix a été fait de ne pas avoir de président.e en titre pour le moment. Alors, pas toujours facile de se mettre au niveau et de suivre les informations qui défilent sur l’écran d’ordinateur ! Quant au groupe local de Caen, qui n’a pas non plus de présidence à l’heure actuelle, il a décidé de fonctionner en « autogestion » à 5 : quel boulot ! La réunion conviviale de fin d’année prévue en juillet permettra, comme les autres étés, de faire le bilan de l’année écoulée et de décider, peut-être, de mettre en place un bureau du groupe local. Depuis près d’un an, le groupe s’est lancé dans de nouvelles activités comme un groupe « jeunes », et le FLE (Français langue étrangère). Ainsi, suite à une rencontre (ah, on ne dira jamais assez les bienfaits du covoiturage !) d’une jeune femme en formation de FLE, le groupe local a décidé de se lancer. Les personnes en attente d’être reçues à la permanence des bénévoles sont accueillies avec une tasse de café ou de thé, des biscuits… et les conversations démarrent… Très vite, les gens expriment leur difficulté à parler français et à trouver un lieu pour s’y mettre. Alors, aux mêmes heures que la permanence, avec deux équipiers Cimade pour chacun, deux petits groupes de « FLE » ont pris leurs habitudes et entre 5 et 12 personnes y viennent, hommes et femmes. On n’y fait pas de groupes de niveaux car les gens ont tous des connaissances très différentes, mais on part, à l’oral, sur des thématiques utiles pour la vie de tous les jours. Les locaux de l’Église protestante unie qui nous héberge permettent d’avoir accès à des petites salles où ce travail en petits groupes est possible. « La Cimade est une association très riche, culturellement et politiquement, dans laquelle je me sens bien. Je m’y vois à long terme, avec pour préoccupation première d’arriver à contribuer à un fonctionnement cohérent et solide du groupe local de Caen. La façon dont La Cimade arrive à partager son savoir-faire et ses connaissances, avec ces juristes qui transmettent leurs analyses aux Cimadiens me régale : on apprend tant ! » |