Portrait de Cimadienne - Lydia Niddam, coordinatrice du festival Migrant'Scène en Ile-de-France23 mai 2017 | Portrait réalisé par Marion Rouillard Lydia a 66 ans, parisienne depuis ses 19 ans, pro de la
communication, a travaillé longtemps dans de grandes agences de communication. Depuis
20 ans elle exerce son activité comme consultante indépendante en charge des
stratégies médias de grosses ou moyennes entreprises. Le choix de ne plus
travailler dans des grosses structures et l’indépendance retrouvée ont été
décisifs pour continuer d’exercer ce métier dans une relation de travail basée
sur la confiance réciproque. La retraite ? pas vraiment le temps… et tant de choses
intéressantes et importantes à faire
encore ! Pourtant, le désir de s’engager bénévolement la préoccupe.
Un jour, elle se décide et après avoir consulté le site de La Cimade, association
qu’elle ne connaissait pas vraiment, la décision de passer à l’acte s’est
imposée comme une évidence. Elle prend contact avec une personne du siège national.
Assez vite il lui est confié la mission de rechercher de nouveaux partenaires média
pour le festival Migrant’Scène. « C’était
assez facile pour moi. J’ai bien sûr sollicité des titres de presse ou des
stations radio qui ont une ligne éditoriale et une sensibilité proches des
valeurs défendues par La Cimade, (Courrier international, Médiapart, le 1,
Radio Nova, Politis, …),et qui ont immédiatement accepté. Pas par intérêt
(l’échange de visibilité est clairement en faveur de La Cimade !) mais
parce qu’ils trouvaient naturel et important de soutenir La Cimade et le
festival Migrant’Scène qui a pour but de sensibiliser un large public aux
questions migratoires »
On a eu la chance
d’avoir il y a 2 ans, à la Maison des Métallos (partenaire ‘’historique’’) Laurent
Gaudé venu lire les textes et poèmes écrits après son séjour dans un camp de
réfugiés au Kurdistan irakien, et l’année dernière Emilie Loiseau, émue par la
situation des migrants à Stalingrad, a chanté a cappella « Bidon-Bidonville »
de Claude Nougaro !
Dans les lieux
culturels partenaires qui ont dans leur programmation (le plus souvent « engagée ») un spectacle
compatible avec la thématique de Migrant’Scène, nous organisons après la
représentation, un échange entre le public, les auteurs, (dramaturge,
chorégraphes…) et une personne de La Cimade. Comme par exemple, au théâtre
Louis Aragon de Tremblay-en-France, où un chorégraphe africain est venu
présenter un spectacle de danse réalisé avec des réfugiés dans des camps du
Burkina Faso.
Nous faisons parfois
intervenir d’autres militants associatifs, comme dans l’édition 2016, ou des
représentants d’associations venus d’Italie ou d’Allemagne ont parlé des
actions qu’ils mènent dans leurs pays respectifs et de leurs rapports avec les
autorités administratives ou politiques locales.
Et quand nous arrivons
à mêler des conférences sur des sujets un peu difficiles, en évitant ‘’le cours
magistral’’, et des spectacles avant de donner la parole au public, nous sommes
contents ! Enfin, un des autres
gros boulots est de communiquer sur notre programmation et ce n’est pas une mince affaire ! »
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