Dans le jus - Réorganisation du support thématique national27 octobre 2017 | La réorganisation du support national thématique de La Cimade, approuvée par le Conseil national de janvier 2017, est mise en œuvre depuis mars 2017. Quels sont les objectifs de cette réorganisation ? Cette réorganisation a trois objectifs principaux. Le premier est une meilleure articulation entre le travail mené au niveau national et celui mené par les régions, pour une plus grande cohérence de nos actions. Avant la réorganisation, les espaces principaux de réflexion, d’échanges, d’élaboration et de formation associant le national et les régions étaient les commissions nationales. Elles étaient très utiles mais avaient pour inconvénient de constituer un investissement important pour les représentants des régions et ne permettaient d’associer qu’un nombre réduit de militants. Elles avaient également des limites en termes de représentation des régions et de relais au sein du mouvement. D’autres espaces de travail ont donc été privilégiés : les groupes de travail et les journées nationales. Le deuxième objectif est de favoriser une approche plus transversale des questions migratoires grâce à la constitution de trois pôles : le pôle droits et protection (asile ; entrée, séjour et droits sociaux ; genre et protections), le pôle enfermement-expulsion (expulsion ; prison ; rétention) et le pôle Solidarités internationales-Europe. Le pôle enfermement-expulsion par exemple va pouvoir développer des réflexions sur des logiques communes aux thématiques prison, expulsion et rétention, telles que le bannissement ou les privations et restrictions de liberté. Les membres du pôle SI-Europe élaborent conjointement des outils sur l’externalisation des politiques migratoires européennes. Enfin, la réorganisation doit permettre une meilleure prise en compte des réalités et des besoins du terrain dans la détermination des thématiques sur lesquels le national doit apporter une expertise et un appui au mouvement. Par exemple, la thématique des mineurs isolés étrangers qui n’était pas traitée au niveau national l’est désormais grâce à une répartition différente des thèmes au sein du pôle droits et protections. De même, la réorganisation a permis la création d’un poste spécifique dédié à la thématique de l’expulsion, indépendamment de la rétention. Le lien avec les régions est également essentiel pour déterminer les priorités annuelles de travail sur chaque thématique, que ce soit pour former et outiller le mouvement, interpeller les pouvoirs publics et les institutions, mener des actions de plaidoyer, dénoncer les pratiques administratives par le biais de publications ou d’action de communication, nouer de nouvelles alliances... Concrètement, comment les militants peuvent-ils s’investir dans le travail mené au niveau national ? Les militants peuvent s’investir principalement de deux façons : en faisant circuler les informations et en participant s’ils le souhaitent aux espaces collectifs de réflexion et d’élaboration. Pour que l’équipe interpôles puisse proposer des outils et actions en adéquation avec les préoccupations et les besoins du mouvement, les remontées d’informations concernant la situation sur le terrain sont essentielles. De même, pour que l’équipe interpôles soit en mesure de jouer un rôle de centralisation et de mutualisation des pratiques, des projets, des réflexions ou des ressources, il faut que les informations circulent. De mon point de vue la communication interne doit donc devenir une préoccupation partagée par toutes et tous. Pour ceux qui souhaitent aller au-delà de ce partage d’information, deux espaces de travail qui privilégient les liens entre le national et les régions peuvent être investi : les groupes de travail et les journées nationales. Les groupes de travail permettent de réunir des militants de tous horizons autour d’une thématique donnée, pour atteindre un objectif défini collectivement dans le cadre d’un investissement limité dans le temps. Il s’agit de proposer quelques réunions à des personnes intéressées et/ou compétentes, prêtes à dégager un peu de temps pour travailler sur une thématique, une action, un projet. Les objectifs de ces groupes de travail peuvent être la définition d'une position politique, la conception d’un projet ou d’une action, l’élaboration d'un outil… A titre d’exemple, des groupes de travail viennent de démarrer ou vont démarrer prochainement sur les mineurs isolés étrangers, les liens avec les avocats, l’accès aux préfectures… Les journées nationales réunissent, dans l’idéal, des représentants de chaque région, pour une seule session de travail. Elles peuvent avoir pour objectif de mener une réflexion sur nos pratiques, nos modes d'action, nos stratégies ou de définir des priorités/des thématiques de travail, … A titre d’exemple une journée nationale Europe est organisée prochainement pour définir collectivement les priorités de travail sur les questions européennes. Le nombre de participants aux groupes de travail et aux journées nationales étant limité, les personnes intéressées doivent s’adresser à leur DNR et/ou président de région qui transmettra les inscriptions à l’équipe interpôles. |