Dans nos régions - Les assemblées régionales 

Ces dernières semaines, les assemblées régionales se sont tenues dans la plupart des régions Cimade. Temps forts de la vie régionale, ces assemblées permettent de faire le bilan des activités de l’année, de débattre de sujets de fond et de fédérer les membres de la région autour d’un projet commun. Exemples en région Sud-Ouest et en région Franche-Comté Bourgogne, où les AG se sont tenues début juin.

Assemblée régionale Sud-Ouest à Auch
 

Les 9 et 10 juin derniers s’est tenue à Auch, au domaine Le Castagné, l’Assemblée générale de La Cimade Sud-Ouest, organisée par le petit dernier de la région, le groupe local du Gers, créé en septembre 2017.
Elodie Aguilar, présidente régionale depuis un an, a démarré les festivités par un discours introductif rappelant le contexte toujours plus répressif envers les personnes étrangères, marqué ces derniers mois par la nouvelle loi Asile immigration.
 
La première matinée de l’AG a ensuite été consacrée à la présentation du rapport d’activités 2017, bilan des actions menées par les 14 groupes locaux de la région, 263 bénévoles actifs et 4 salarié·e·s. Les champs d’activités suivants ont ainsi été passés en revue, par les salarié·e·s et bénévoles :

-      Plus de 8000 personnes ont pu bénéficier des renseignements et de l’accompagnement des équipes de la région dans le cadre des permanences juridiques ;
-   6 groupes locaux interviennent dans 9 établissements pénitentiaires et ont accompagné 131 personnes ;
-      Plus de 110 interventions de sensibilisation ont été réalisées en 2017, dont 25 en milieu scolaire ou universitaire. Le festival Migrant’scène a quant à lui été organisé par l’ensemble des groupes locaux de la région, dans 29 villes. 57 manifestations ont rassemblé près de 3880 spectateurs et spectatrices ;
-      Les actions FLE et ASL (ateliers sociolinguistiques) concernent plus particulièrement deux groupes de la région (Hautes-Pyrénées et Figeac) et mobilisent 17 bénévoles ;
-      La vie associative de la région et le bilan 2017 des instances (conseil et bureau régionaux). 

Sans oublier les formations internes dispensées par les salarié·e·s de la région, une douzaine en 2017, qui ont bénéficié à 210 bénévoles ; et les formations externes, 9 en 2017, à destination des salarié·e·s du secteur social et des bénévoles associatifs.


Le samedi après-midi a été consacré aux impacts de la nouvelle loi Asile immigration sur les pratiques d’accompagnement. En introduction, Pierre Grenier, DNR, a remis en perspective le contexte de cette nouvelle loi, qui s’inscrit dans une longue histoire de restriction des droits des personnes étrangères. Jean-Philippe Turpin, responsable du CADA de Béziers géré par La Cimade, a présenté les différents dispositifs d’hébergement des demandeurs et demandeuses d’asile, et l’utilisation de ces différents centres pour trier voire expulser les personnes (notamment les CEPAR, les Centres de préparation au retour, pour les demandeurs et demandeuses d’asile déboutées, et qui ont pour objectif de les « accompagner » au retour dans leur pays d’origine). L’intervention de Jean-Philippe a provoqué de nombreuses réactions dans l’assemblée, le sujet de l’hébergement étant devenu une préoccupation constante ces dernières années.
 
La journée s’est poursuivie par un temps d’ateliers sur l’évolution des pratiques d’accompagnement des personnes reçues dans les permanences, et la place faite aux actions militantes dans le panel d’activités bénévoles proposées par La Cimade. Chacun·e a ainsi pu s’exprimer sur des enjeux forts et transversaux tels que la posture d’accompagnement ou encore la nécessité d’inventer de nouveaux modes d’action.
 
Un apéritif, un concert et une paëlla ont conclu cette journée riche en débats et réflexion !
 
La matinée du dimanche a été consacrée à la restitution des ateliers de la veille et à des points d’actualité sur différents sujets, avec notamment l’intervention de Christophe Deltombe sur les 80 ans de La Cimade, et de Guillaume Marsallon, DNR Centre Ouest, sur la coopération interrégionale.
Après avoir partagé un dernier repas, les participant·e·s ont pris la route direction Tarbes, Bayonne, Bordeaux ou encore Figeac, non sans avoir remercié chaleureusement le groupe local du Gers, qui a organisé cette Assemblée générale d’une main de maître !
 

 
 
Assemblée régionale Franche-Comté Bourgogne
 

« Le Doubs s’écoulait paisiblement, le ciel offrait ses nuances changeantes, la capitale franc comtoise était encore un peu endormie ce samedi 9 juin 2018 mais qu’il était bon de se retrouver pour une AG régionale  FCB !

Chaque groupe local a fait part d’un temps fort de son vécu en 2017 : un travail de longue haleine à Besançon pour combattre et déconstruire les préjugés ; à Chalon,  une reconstruction d’équipe dans des nouveaux locaux après le départ d’un président ; à Nevers, des initiatives de solidarité active au travers d’activités culinaires menées avec des femmes étrangères ;  pour Montbéliard,  une volonté de se rendre visibles au travers du prochain festival  Migrant’scène ;  à Dijon un partenariat avec « talents sans frontières » et la volonté d’une commune rurale qui débouche sur des journées partagées au bord de l’eau entre artistes et personnes étrangères ;  l’accueil tout nouveau au sein de notre région de  Sens et Auxerre qui s’appliquent à faire vivre  sensibilisation et partenariat dans leurs villes.

Le travail de coordination de notre toute nouvelle DNR, Anaëlle, entre le national et les groupes locaux, portait ses fruits, la journée était clairement jalonnée et les objectifs du Projet Régional élaboré par le bureau régional et reflétant ceux du national, pouvaient être exposés et discutés faisant apparaître 2 priorités : l’accompagnement des bénévoles et la formation.

Les difficultés à clarifier le budget régional / des budgets locaux a retenu l’attention et suscité de nombreuses questions en fin de matinée faisant apparaître des dissensions politiques….
Sans pour autant amoindrir l’appétit des participant·e·s qui ont fait honneur au buffet achalandé par leurs soins. L’odeur du macvin, les salades et tartes variées, la saucisse de Morteau, le comté, les cerises ont rapidement donné place au plaisir du partage.

Relance de la dynamique l’après-midi en invitant à se répartir dans 3 ateliers où chacune et chacun confrontait son vécu militant à une des 3 questions : « pourquoi être bénévole ? », « comment être en solidarité avec les personnes étrangères ? » et « comment agir au sein d’un mouvement national ? »

Chacun·e a pu repartir avec un flash concret des réussites et difficultés de ses coéquipier·es et avec un sentiment d’appartenance à un collectif dynamique, engagé, soutenu par des valeurs dont il est bon de rappeler l’existence et d’interroger leur mise en pratique. »