La Cimade souhaite s’emparer de la
question des violences policières à laquelle les personnes
étrangères peuvent être confrontées. Etablir un état des
lieux est nécessaire afin d’identifier et de quantifier les
situations de violences dont nous avons connaissance, d’en
cerner leur nature et de recenser les besoins du terrain.
Nous vous invitons à répondre à ce questionnaire,
en cliquant ici.
Il est ouvert et accessible jusqu'au 22 mars. Les analyses qui
en découleront permettront d’envisager – ou non – de
potentielles actions.
Vous pouvez contacter au choix Marc Duranton
(marc.duranton@lacimade.org), Violaine Husson
(violaine.husson@lacimade.org), Clémence Richard,
(clemence.richard@lacimade.org), David Rohi
(david.rohi@lacimade.org), pour toutes questions, remarques ou
avis sur ce projet de questionnaire.
Les violences policières : kezako ?
La Cimade a fréquemment connaissance de situations de violences
de la part des représentant·e·s de la loi en France, et en
particulier des services de police et de gendarmerie. Il n'est
en effet pas rare que les personnes que nous rencontrons nous
fassent part de situations de violences, nous sollicitent sur
les démarches à entreprendre et attendent de nous un
accompagnement spécifique. Ces questions s'inscrivent dans un
contexte où les situations de violence de la part d'une
administration décomplexée se multiplient, notamment à Calais, à
la frontière franco-italienne, dans les campements, bidonvilles
ou centres de rétention.
Les violences policières désignent l'usage illégal de la
force par des policier·e·s ou des gendarmes :
- Elles peuvent prendre des formes très variées : injures,
insultes, menaces, brimades, jusqu'à la violence physique
quelle que soit son degré : bousculade, coups, blessures,
destruction de biens, confiscations de biens, etc.
- Elles peuvent également être commises à différents
"moments" : lors de contrôle d'identité, sur des campements,
pendant une garde à vue, pendant une manifestation, en
prison, en centre de rétention, lors d'un pointage au
commissariat, lors d’évacuation (par exemple de camp ou de
squat), au moment de déposer plainte, lors d'une
interpellation en préfecture, au moment de franchir la
frontière etc.
- Enfin, elles peuvent être commis par différent·e·s acteurs
et actrices : les services de police et de gendarmerie, les
agent·e·s de préfectures, les surveillant·e·s
pénitentiaires, des agent·e·s privé·e·s de sécurité, les
agent·e·s des douanes, etc.
La Cimade n'est pas nécessairement outillée pour y répondre : il
est parfois difficile de discuter avec les personnes de ces
violences, de les identifier et de discerner ce qu'il est
possible de faire pour les dénoncer et obtenir réparation. Il
est d'autant plus compliqué d'envisager ces démarches que les
auteur·e·s de ces violences sont celles et ceux qui sont censés
protéger la population.